Après que les États-Unis aient gagné leur guerre d’indépendance contre l’Empire britannique et soient devenus un pays souverain in 1776, ceux qui étaient restés loyaux au roi Georges III ne se sentaient pas les bienvenus d’y demeurer. Pour les remercier de leur loyauté, la Couronne leur accorda des terres dans des régions de l’Ontario, des provinces maritimes et des Cantons de l’Est au Québec. C’est ainsi que ces immigrants furent nommés Loyalistes et devinrent parmi les premiers colonisateurs de la région. Plusieurs des premières familles de Bolton-Ouest étaient d’origine loyaliste et furent parmi les premières à coloniser les Cantons de l’Est. Un de ces pionniers était un loyaliste, Elkanah Phelps. Il s’est établi au Canada en 1807 et est enterré au cimetière Hillhouse à Bolton-Ouest.
Histoire
Originellement une petite portion du Canton de Bolton (dès 1797), Bolton-Ouest est devenue une municipalité en 1876. Bolton-Ouest est une municipalité qui possède un grand territoire, approximativement 4 milles d’est en ouest et 10 milles du nord au sud. Les premières familles de Bolton-Ouest tiraient leur subsistance de la terre et la vallée de Glen était principalement composée de pâturage de vaches laitières à la fin du 19e siècle. Des photos de cette période, montrant peu d’arbres et surtout des pâturages au pied du Mont Glen, sont conservées dans les Archives de la Société Historique du comté de Brome. On retrouvait aussi plusieurs écoles de rang à Bolton-Ouest dont une sur le chemin Brill (maintenant une résidence privée), une sur le chemin Stagecoach, une sur le chemin de Glen à l’intersection du chemin Cousens (elle aussi maintenant une résidence privée) et une sur le chemin Bolton-Pass, près du chemin Fuller. Il y avait aussi l’école Duboyce sur le chemin Town Hall où est maintenant située l’Hôtel de Ville et où ont lieu les réunions du Conseil municipal.
La plupart des premières exploitations agricoles s’auto suffisaient. Il n’y avait ni électricité, ni téléphone, ni automobiles, ni tracteurs. La principale source de revenues venait de la vente du lait des vaches. Les cochons, les volailles et les moutons servaient à la consommation de la famille alors que les chevaux servaient de transport ou pour fournir de l’énergie aux équipements de la ferme. Autant l’énergie humaine que chevaline étaient requises pour exploiter les fermes familiales.
La vie était très différente à cette époque. Ainsi, c’était la responsabilité des propriétaires dont la propriété bordait un chemin de l’entretenir et ce, même l’hiver. La conception de l’entretien hivernal à ce moment ne reposait pas sur l’enlèvement de la neige, on la tassait en l’écrasant. Ceci se faisait grâce à des rouleaux, de bois ou d’acier, tirés par des chevaux. Ces rouleaux étaient utilisés comme des rouleaux compresseurs qui tapaient la neige, permettant aux traîneaux de glisser sur le chemin. Il était de bon aloi de compresser l’entrée des voisins.
On ne saurait parler de l’histoire de Bolton-Ouest sans mentionner le col de Bolton et le périple qu’il représentait. À cet effet, le pasteur Greene raconte qu’en s’éloignant du lac Memphrémagog, la route doit franchir une haute montagne sur des chemins quasi impraticables à travers bois pendant sept à huit milles. Au sortir des bois, nous nous sômmes arrêtés dans une auberge accueillante tenue par des gens attentifs mais qui avaient peu à offrir. D’autres comme le colonel Charles Grey, ont été séduits par les paysages. La route, écrit-il en 1841, est montueuse, mais fort jolie, avec des versants très abrupts le long de la passe et des parfums forestiers qui embaument l’air.
Aujourd’hui Bolton-Ouest se compose de quelques fermes encore exploitées, de la concentration la plus élevée d’artistes et d’artisans au Canada, de résidents à plein temps qui travaillent à l’extérieur de la maison et de résidents saisonniers provenant de la ville qui désirent vivre dans un environnement rural authentique qui semble figé au temps des premiers colons. remercier ceux qui y ont vécu avant nous d’avoir su conserver cette beauté pour que nous puissions tous en jouir.